Maitre d'ouvrage

- Contexte

En 2004, les CDC du Pays de Sées et du Pays de Mortrée ont commencé à se concerter sur la réalisation d’une étude de l’aménagement des bassins versants de la Thouane et de la Sennevière. Ces deux cours d’eau sont en effet situés sur les territoires de ces deux communautés de communes.
Cette étude sera finalement réalisée en 2007 et 2008 par le bureau d’études SOGREAH, puis validée en juillet 2009.
Afin de mettre en œuvre les travaux préconisés dans l’étude, une Entente entre les CDC du Pays de Sées et du Pays de Mortrée a été officiellement créée par délibération du 8 juillet 2010.
Depuis le 1er janvier 2013, cette Entente existe sous le nom de communauté de commune des Sources de l’Orne (carte) puisque ces deux collectivités ainsi que la communauté de communes du Pays d’Essay ont fusionné.

- Spécificités du territoire

Les bassins versants de la Thouane et de la Sennevière sont situés au Nord du massif d’Ecouves et constituent en amont de la confluence, avec le haut bassin de l’Orne, les têtes de bassins de ce fleuve. Leurs superficies sont de l’ordre de 52 km² pour un linéaire de cours d’eau de 18 km pour la Thouane et de 41 km² et 16 km de cours d’eau pour la Sennevière.
Ces deux affluents de la rive gauche de l’Orne sont caractérisés par des fortes pentes en tête de bassin (Massif Armoricain) sensibles à l’étiage et une zone de plaine en aval (Bassin Parisien).
Le territoire est majoritairement rural avec une zone forestière en amont (Forêt d’Ecouves), suivi d’une zone de prairie dominante sur les reliefs pour arriver à une zone de culture à l’aval dans la plaine.

- Problématiques spécifiques

Le lit mineur de l’ensemble des cours d’eau se trouve dans un état globalement moyen et porte encore les séquelles des travaux hydrauliques liés aux opérations de remembrement des années 1970-1980. Ces travaux qui ont conduit souvent au déplacement des lits et à leur calibration ou leur rectification, ont dénaturé les fonds, banalisé les écoulements et rompu la continuité écologique.
La berge et la ripisylve ont bien entendu suivi les dégradations du lit mineur. Il en résulte des secteurs entiers de berges nues, ou de berges homogènes en termes de végétation : une seule essence et une seule classe d'âge. La présence importante d’élevage bovin et équin sur les bassins versants explique également la morphologie dégradée des berges du fait du piétinement.
Ces travaux hydrauliques et la forte pression agricole (drainage des terrains cultivés, arrachage de haies) ont également amplifiés les phénomènes d’inondation, de ruissellement et d’érosion sur le territoire.